Entretien avec Pierre Bertrand, délégué PRTL du diocèse d’Albi
Votre diocèse est traversé, au nord, par une variante du chemin du Puy et au sud, par le chemin d’Arles. Nombreux sont les Tarnais à avoir parcouru le camino dans des motivations diverses: pèlerinages, vacances sportives, découverte et randonnée.
Pourquoi cette initiative?
La tradition orale dit: “quel que soit le motif, on revient différent de Saint-Jacques”.
Nous avons proposé à ceux qui ont parcouru cet itinéraire de se retrouver une journée par an pour partager autour de cet événement qui en a marqué beaucoup.
Avec quels objectifs ?
Inviter les anciens et les futurs de Saint-Jacques ou d’autres pèlerinages: Rome, Jérusalem, pour vivre une journée de rencontre, partage, spiritualité.
Nous choisissons un itinéraire de douze à quinze kilomètres: plusieurs distances peuvent être proposées pour une participation plus grande. De plus il faut arriver dans un lieu où l’animation spirituelle est possible: chapelle, église, monastère, site naturel de qualité.
La date de cette rencontre a-t-elle un lien avec la fête de saint Jacques?
On peut choisir le dimanche de juillet le plus proche de la saint Jacques. Cela touche les locaux comme les touristes. Pour notre part, c’est en septembre-octobre que nous la proposons.
Qui se charge de l’organisation ?
Le service de la PRTL coordonne la démarche et fait appel à des randonneurs chrétiens signalés par les paroisses ou rencontrés lors de la première édition. Au lieu de rendez-vous, nous prévoyons une boisson chaude pour la convivialité. Ensuite est organisé
– soit un covoiturage vers le point de départ avec obligation d’aller chercher les voitures en fin de rand ; prévoir un minibus pour ramener les chauffeurs; pendant ce temps, partage d’un goûter; – soit un transport par bus qui emmène tout le monde au point de départ, les véhicules restant à proximité du point d’arrivée.
Comment s’organise le temps spirituel ?
Dans ce domaine le choix est vaste: textes sur l’humanité pèlerine, textes sur la marche, la douleur, le partage, la rencontre, les pèlerins d’ Emmaüs : textes profanes comme écrits bibliques. Nous choisissons des chants connus, car le public est hétérogène. Nous le faisons participer par des témoignages personnels qu’on aura sollicités auprès de quelques personnes connues avant la journée.
Pour cela , il faut communiquer…
Nous utilisons les moyens ecclésiaux: bulletins paroissiaux, site internet et radio diocésains. Mais aussi les moyens grand public: presse locale, radios locales, clubs de rando par l’intermédiaire du comité départemental de la randonnée pédestre.
Lors de la première expérience, nous avions distribué un questionnaire de satisfaction, aussi afin de relever les adresses pour battre le rappel l’année suivante.
Propos recueillis par A.J.