Le diocèse de Montauban fut érigé en même temps que ceux de Saint-Papoul, Rieux et Lombez par la bulle “Salvator” de Jean XXII, en date du 26 juin 1317.
Il comprenait 105 paroisses, toutes enlevées au diocèse de Toulouse, à l’exception du territoire de la ville épiscopale qui seule appartenait au diocèse de Cahors. C’était un petit diocèse qui fut plus tard divisé en trois parties :
- le diocèse-bas, composé des églises situées entre le Tarn et la Garonne;
- le diocèse-haut, sur la rive droite du Tarn ;
- l’archiprêtré de Beaumont, sur la rive gauche de la Garonne.
1144 Fondation de Montauban
Montauban avait été fondé en 1144 par le comte de Toulouse Alphonse Jourdain, pour faire échec à la puissance féodale de l’abbaye de Montauriol. C’est l’église de cette abbaye, dédiée à Saint-Martin, mais où reposait depuis quatre siècles le corps de Saint Théodard, qui fut choisie par Jean XXII comme cathédrale, et l’abbé Bertrand de Bistour en devint le premier évêque.
Le protestantisme s’introduisit assez vite dans le diocèse, favorisé par la défection de l’évêque Jean de Lettes en 1556 . Montauban devint une place de sureté ; les églises furent démolies.
Une nouvelle Cathédrale
Le culte catholique ne fut rétabli qu’en 1629 par Richelieu. La renaissance catholique fut l’oeuvre des évêques du XVII° siècle qui construisirent la nouvelle cathédrale dédiée à l’Assomption.
L’évêché fut supprimé en 1790 et ne fut pas rétabli par le Concordat. Lorsqu’en 1808 Napoléon créa le département de Tarn et Garonne, il lui attribua un siège épiscopal, déjà reconnu par la bulle de Pie VII “Supremo pastorali munere”, du 17 février 1808.
Mais il fallut attendre le concordat de 1822 pour que Montauban, suffragant comme autrefois de la métropole de Toulouse, soit effectivement pourvu d’un titulaire. Le premier évêque nommé fut un missionnaire du Nouveau Monde, Mgr de Cheverus, évêque de Boston depuis 1808.
Le nouveau diocèse
Le nouveau diocèse, trois fois plus vaste que l’ancien, s’enrichit de territoires enlevés aux anciens diocèses voisins: Cahors (auquel on prit environ 140 paroisses), Rodez, Toulouse, Condom, Lectoure, Agen et Lombez.
Il comptait à ce moment 228.300 habitants, répartis en 3 arrondissements, chefs-lieux d’un archiprêtré, 24 cantons promus au rang de doyennés, et 327 paroisses relevant de 195 communes.
Cette division a été réduite à 9 doyennés et 321 paroisses.
Le Tarn et Garonne, un des plus petits départements français, a une superficie de 371.780 hectares. D’après le dernier recensement officiel de 1999, la population est de 206.034 habitants, soit une augmentation en 9 ans de 5814 habitants ; dans certains cantons plus majoritairement ruraux, une baisse est observable. Au 1er janvier 2015, la population de Tarn-et-Garonne est estimée à 244 500 habitants.