Etymologie : lat. miseriis ( fléaux du Moyen-Age: peste, famines, pillages…)
Autre nom : Notre-Dame de l’Assomption et, en une occasion , N.D des Miracles
Commune : MIRABEL Paroisse : Mirabel
Accès : Une fois à Mirabel, emprunter la D-40, en direction de Réalville. La chapelle est sur la droite, à presque 1 km du panneau de sortie de l’ agglomération. Environnement géographique : Postée sur un coteau comme une sentinelle et dominant, de plus de 200m, un panorama très étendu.
Historique : C’ est au cours d’ une halte que fit une colonie de moines corréziens, en chemin pour aller fonder l’ abbaye de la Garde-Dieu, que le culte à la Vierge est né en ce lieu. C’ était le 15 août 1550…Il n’y eut au début qu’une hutte recouverte de branchages dans laquelle on déposa une statuette. Au cours des siècles, le sanctuaire prit de l’ importance, mais subit les attaques, incendies et pillages habituels. Il fut restauré en 1845 et plus récemment en 1985.
Dimensions : 28m x 8m Hauteur du clocher ( clocher tour : 25m)
Style : Très “panaché”, d’ allure Renaissance.
Description : L’ église, romane d’ origine, en pierre, a été rasée par les Calvinistes et c’est au XVII° siè cle que l’on a construit, en brique, un nouvel édifice. Très abîmé à la Révolution, il fut relevé de ses ruines, cinquante ans plus tard, dans l’esprit du XIX°siècle.
La nef se compose de trois travées en arc brisé. Le choeur carré, du XVII°, est éclairé par des fenêtre s en
plein cintre. Seul, le clocher nous ramène au XVI° siècle : sa base est carrée, la tour octogonale s’élève sur deux étages, chacun étant percé d’ étroites baies géminées. C’est un merveilleux témoignage du passé.
Curiosités : A l’entrée de l’église, près du bénitier, un cahier, souvent renouvelé, de demandes et d’actions de grâces recueille les suppliques des fidèles, les unes mystiques, les autres plus naïves, mais toutes attendrissantes. De plus – et c’ est rare de nos jours – l’ église n’ est jamais fermée.
Statue vénérée : Vierge à l’ Enfant en bois doré du XVIII°siècle .
Il y avait également une sculpture, véritable monument, taillé en 1899 : c’ était une Vierge miséricordieuse ayant à ses pieds un groupe de suppliants. Volée au cours de l’été 2002, l’ ensemble a depuis été remplacé.
Légende à l’origine du pèlerinage : Au lendemain de la défaite des Albigeois, les habitants de Mirabel, unis à leurs chefs spirituels et temporels, firent un voeu. C’est pourquoi, chaque 15 août, sans interruption depuis 700 ans ( avec des phases fortes et des phases faibles ), la population offrait à Notre-Dame un énorme cierge de cire blanche, façonné en forme de tour. Les pèlerins venaient de Rodez, d’ Agen, de Cahors …
Elle demeure toujours un lieu de pèlerinage pour les proches environs. On l’invoque pour le soulagement de toutes les souffrances physiques et surtout morales (acceptation, courage, réconfort).
Date du pèlerinage : le 15 août
Médaille commémorative : non
Bienfait attendu : Bénédiction des enfants que l’ on confie à la Vierge.
Sources : Dictionnaire des Paroisses, Guide des 195 communes du Tarn-et-Garonne, Père MAYZEN, Notre Terroir, Notice et manuel à l’ usage des pèlerins ( avril 1898 ).
Notes : Aucun autre pèlerinage, dans aucun autre diocèse, ne porte ce nom : il est unique. Il est à noter que la porte de ce sanctuaire reste toujours ouverte.