Une interview de Marie Brissart dans le n° 5 du Bulletin catholique (11 mars 2015)

Les équipes pastorales dans le diocèse de Montauban sont une réalité. Pour en préciser la mission, des orientations diocésaines ont été promulguées en 2002 et en 2012. Marie Brissart, responsable du service diocésain des équipes pastorales (SDEP), détaille cette mission et le rôle de son service.

Quelle est la mission d’une équipe pastorale?
Tel que l’ont défini les orientations pastorales en 2012, l’équipe pastorale est une force de réflexion et d’impulsion qui fait vivre l’ensemble paroissial. Cette force constitue un véritable noyau avec le curé. Au-delà du fonctionnement, elle doit provoquer des initiatives et avoir pour cela une vision claire du projet pastoral. L’équipe pastorale a aussi une mission spirituelle dont le socle est la prière, la messe dominicale et la Parole de Dieu.

Est-ce que cette mission a évolué avec le temps ?
Oui bien sûr, les choses ne sont pas figées, elle suit un chemin d’évangélisation. L’exhortation « La Joie de l’Evangile » du pape François nous aide considérablement pour suivre des chemins nouveaux. Je crois qu’elle renouvelle même notre mission, tout en s’appuyant sur ce qui existe. Par exemple, auparavant, une équipe pastorale n’avait pas besoin forcément de se montrer. Aujourd’hui elle se doit d’être appelante, accueillante et elle doit savoir communiquer. C’est une évolution certaine. Elle n’est pas là pour tout faire mais elle est là où il y a une faiblesse, une difficulté. C’est un peu l’huile nécessaire dans des rouages. La coordination est un élément essentiel du bon fonctionnement de l’ensemble paroissial. L’équipe doit être une force de réflexion et d’action, les deux à la fois. Elle doit aussi prendre soin des personnes qui collaborent avec elle.

Cet aspect-là de la mission est assez nouveau, non ?
Comment ne pas tenir compte des personnes et ne pas avoir ce souci ? C’est une des responsabilités du service diocésain des équipes pastorales. La mission est devenue plus ardue depuis quelques années, c’est pourquoi nous portons particulièrement ce souci au sein de l’équipe diocésaine. Le service a une grande disponibilité pour aller à la rencontre des équipes et agit avec discrétion. Il répond à des demandes très diverses. A titre d’exemple: relecture pastorale, gestion de problèmes rencontrés sur place ou de toute question pouvant entraver la bonne marche d’une équipe, renouvellement partiel, total ou création d’une équipe…
C’est un service de liens ! Nous sommes une courroie de transmission entre les ensembles paroissiaux et l’évêque et inversement entre l’évêque et le terrain. Nous travaillons en étroite liaison, ce qui est normal car l’équipe pastorale fait partie de l”Eglise diocésaine.
C’est toujours une grande joie de rencontrer ces équipes et nous tissons avec toutes des liens très fraternels. Nous souhaitons qu’il y ait d’autres équipes qui se créent et que les anciennes veillent aussi au renouvellement de leurs membres car sinon il y a un risque d’essoufflement voire d’épuisement.
Enfin, j’insisterai sur la nécessité qu’il y a à vivre quelque chose ensemble que ce soit une journée de récollection pour reprendre souffle ou un temps de formation pour grandir dans la connaissance et la foi. Notre service ne surcharge pas les personnes en réunions, connaissant la charge de travail sur le terrain, cependant c’est, pour elles, un devoir de se former pour remplir au mieux leur mission.

Récemment, a eu lieu la session diocésaine intitulée : « Mission et conversion pastorale à l’école du pape François », comment va se faire le lien avec les équipes pastorales ?
Elles étaient tout d’abord toutes invitées à cette session. Les équipes, telles que je les conçois, sont les forces vives de l’évangélisation, elles sont donc amenées à se ressaisir de cette session qui fut très riche en nouvelles pistes. Pistes qui aideront les équipes pastorales à bâtir un projet pastoral à partir des futures orientations diocésaines. Nous sommes là pour les aider.

Propos du BC n° 5 du 11 mars 2015