Texte choisi par Christine et Sébastien Le Pape, Responsables du Service diocésain de la Formation
Le Magnificat, par lequel l’Église conclut sa prière quotidienne, est le chant des rachetés, de tous ceux qui ont fait l’expérience de la miséricorde divine venue aujourd’hui encore les sauver.
« Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur » : là où nos premiers parents, troublés par le discours mensonger de l’Ennemi, ont pris peur et ont fui devant la face de Dieu, Marie s’est abandonnée à lui en toute confiance et de son cœur est monté l’hymne à la joie de la nouvelle humanité.
Il s’agit d’un chant de louange, d’action de grâce, à la fois personnel, universel et cosmique : Marie est la voix de la fille de Sion, de toute l’humanité et de la création tout entière, qui jubilent en voyant s’accomplir la promesse de Dieu. Du cœur de l’Ève nouvelle jaillit le chant nouveau, la plus belle réponse à l’œuvre du Sauveur. L’histoire trouve son accomplissement dans ce cantique que toute la création fera monter éternellement, par Marie, vers son Créateur et Époux.
Père Joseph-Marie Verlinde, « Méditation pour le 22 décembre », 2003