22 août : Fête de la Vierge Marie, reine

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Publié le 22 août 2024

Bonne fête aux Reine, Marie-Reine, Régine, Réjane et Roxane ! Parmi les quatorze fêtes mariales, nous célèbrons aujourd’hui celle de la Vierge Marie reine. Celle qui mit au monde Jésus, prince de la paix, dont le règne n’aura pas de fin. C’est le pape Pie XII qui instaura cette fête en 1954.

Des personnes étrangères au catholicisme peuvent légitiment s’étonner que la foi de l’Église proclame Reine de l’univers une obscure femme juive du premier siècle de notre ère. Cependant, ce titre glorieux, et l’importance sans égale parmi toutes les créatures qu’il reconnaît à la Vierge Marie, est en fait totalement relatif à Celui dont elle est la mère : Jésus-Christ. Trois raisons principales militent en faveur de la dignité de reine de l’univers que l’Église reconnaît à la Vierge.

D’abord, Marie est reine de l’univers en raison de sa maternité divine. La Vierge est la mère d’une personne qui est une personne divine. En effet, Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, possède deux natures, divine et humaine. En revanche, il n’« est » qu’une seule personne : celle du Fils de Dieu. Or, cette personne est divine. C’est le Fils du Père qui agit sur notre terre, qui naît à Bethléem, qui dort, qui mange, qui aime, qui éprouve joie, colère ou angoisse, enfin qui meurt et ressuscite à Jérusalem. Le Catéchisme de l’Église catholique précise à ce sujet : “Tout dans l’humanité du Christ doit être attribué à sa personne divine comme à son sujet propre” (CEC, n. 468). Si Marie n’est pas mère de la divinité de Jésus, en revanche elle est mère de sa personne, car une mère est toujours mère de la personne de son enfant. Une mère n’est pas mère du corps ou de l’organisme de son fils, elle l’est de toute sa personne, corps et âme (même si c’est Dieu qui créé l’âme et l’être, les parents engendrant avec Son concours). Aussi, Marie est-elle mère de la personne divine de Jésus, qui est homme véritable. Jésus est le Fils de la Sainte Trinité en personne. Dans la Trinité éternelle, dans le sein de la Vierge et dans ses activités en Galilée ou à Jérusalem, le Verbe de Dieu est la même personne. Voilà pourquoi Marie est mère de Dieu. Car une mère humaine n’engendre pas une “nature”, un “quelque chose” mais un être unique avec un nom propre, un “quelqu’un”, ce que l’on nomme une “personne”. Marie est mère de Jésus, non de la nature humaine de celui-ci, et encore moins de sa nature divine.   

De plus, il existe une connaturalité entre une mère et son fils : celui-ci ressemble toujours à sa mère. Orla dignité de Jésus est infinie puisqu’il est Dieu. Marie ressemble à Jésus, ce qui signifie qu’elle est sainte comme son Fils puisque Jésus-Christ est la sainteté dans sa source, la Sainteté en personne. Si Marie n’avait pas été sainte, jamais Jésus n’aurait pu lui ressembler, ce qui est inconcevable. Le Saint des saints, Jésus, ne pouvait naître que d’une personne qui fût sainte comme lui, même si cette femme n’était pas la source de la sainteté, cette source ne se trouvant qu’en Dieu. 

Car la maternité de Marie fut d’abord une activité spirituelle avant d’être une activité physique, et cela d’autant plus que Dieu l’avait prévenue que l’enfant qu’elle engendrerait était Son Fils, c’est-à-dire qu’il était à la fois homme et Dieu. Marie a accepté cette maternité en toute connaissance de cause. Aussi cette maternité divine par laquelle Marie serait mère du Roi des rois devait-elle déboucher à terme sur son accession à la royauté universelle : une femme ne pouvait pas être mère de Dieu sans le concours d’une grâce inouïe octroyée par Dieu, grâce qui ne pouvait que croître en intensité avec le temps. D’autant plus qu’une mère reste toujours mère de son fils et demeure toujours unie à lui. Marie ne fit pas exception à cette règle, à cette nuance près que son Fils est le Rédempteur ! Au Ciel, Marie reste mère du Roi des rois. Et son union à Lui est source de grâces inouïes pour elle. La royauté de la Vierge découle en premier de cette maternité. Mais ce n’est pas le seul motif de son accession à la royauté de l’univers.

Marie est coopératrice sans égale du salut

Dans son être, le fils de Marie était déjà sans égal en tant que vrai Dieu et vrai homme. Mais cela l’est plus encore dans ce que Jésus a réalisé : rien moins que le salut du monde et notre divinisation ! Jésus nous donne de devenir des fils de son Père. C’est surtout à la Croix que Jésus réconcilie l’univers avec son Père. Or la foi reconnaît en la Vierge debout sur le Calvaire la personnification de l’Église qui dit “oui” au sacrifice du Fils et qui coopère de la sorte à la rédemption que Jésus réalise. En tant que coopératrice du salut à l’heure même où il fut accompli, c’est-à-dire sur le Golgotha, la Vierge représente la nouvelle Ève du nouvel Adam, Jésus. Et comme son Fils est roi, en tant que sa collaboratrice, la Vierge par conséquent est Reine. D’autant plus qu’en Israël, ce n’était pas la femme du roi qui était la reine, mais sa mère. Salomon, nouveau roi du peuple de Dieu après la mort de son père David, se prosterna devant Bethsabée, sa mère, avant de la faire asseoir à la droite de son trône (1R, 2, 19).

La maternité universelle de la Vierge constitue pour elle un service : celui de l’enfantement de tous les hommes à la vie divine dans l’ordre de la grâce.

Enfin, pour ceux qui douteraient encore, remarquons que c’est Jésus lui-même qui institue sa Mère Reine de l’univers. Comment ? Par sa parole, adressée à la fois à sa mère et à saint Jean, son disciple bien-aimé : “Mère, voici ton fils” ; et à Jean, en désignant la Vierge : “Voici ta mère” (Jn 19, 26-27). Par cette double parole, Jésus fondait, avant de mourir, la maternité de Marie à l’égard de ses disciples de tous les temps. Or, cette maternité universelle de la Vierge devait elle aussi déboucher sur sa royauté universelle parce que dans le Royaume, servir, c’est régner. En effet, la maternité universelle de la Vierge constitue pour elle un service : celui de l’enfantement de tous les hommes à la vie divine dans l’ordre de la grâce. Aussi, cette maternité-service trouve-t-elle son terme logique, pour Marie, dans son accession à la royauté de l’univers. 

Maternité divine, coopération, unique dans son genre, à la Rédemption des hommes réalisée sur notre terre par son Fils, maternité universelle : voilà les trois raisons principales qui expliquent que l’humble femme de Nazareth soit devenue Reine de l’univers !

Source : Aleteia

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