2025 : le « Credo », symbole de Nicée, fête ses 1700 ans !

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Publié le 8 janvier 2025

L’année 2025 marque le 1700ᵉ anniversaire du premier concile œcuménique, dit Concile de Nicée, du nom de cette cité antique qui correspond à l’actuelle Iznik en Turquie, où se tint le concile, c’est-à-dire une assemblée d’évêques, en 325.

En proclamant l’unité du Christ avec le Père, il a joué un rôle crucial dans la formation de la doctrine chrétienne sur la Trinité, en réponse aux disputes dogmatiques au sein de l’Église, notamment l’hérésie arienne.

Dieu est Père, Fils et Esprit Saint, un seul Dieu en trois personnes. Ces vérités, proclamées dans le Credo de Nicée, sont encore répétées chaque dimanche dans la liturgie.

Le Concile de Nicée nous rappelle que la foi chrétienne ne se construit pas dans l’isolement, mais repose sur une tradition vivante, transmise de génération en génération. Aujourd’hui encore, comprendre ce qui s’est joué à Nicée il y a 1700 ans, c’est s’inscrire dans cette chaîne ininterrompue qui nous unit aux premiers chrétiens.

Variations du texte de Nicée-Constantinople

Texte liturgique grec

Bien que le texte original contienne les termes « Πιστεύομεν… ὁμολογοῦμεν… προσδοκοῦμεν » (“Nous croyons… nous confessons… nous attendons“), le texte utilisé dans la liturgie par les Églises de tradition byzantine met ces trois verbes à la première personne du singulier « Πιστεύω… ὁμολογῶ… προσδοκῶ » (“Je crois… je confesse… j’attends“), pour accentuer le caractère personnel de la proclamation du credo.

« Πιστεύω εἰς ἕνα Θεόν, Πατέρα, Παντοκράτορα, ποιητὴν οὐρανοῦ καὶ γῆς, ὁρατῶν τε πάντων καὶ ἀοράτων.

Καὶ εἰς ἕνα Κύριον Ἰησοῦν Χριστόν, τὸν Υἱὸν τοῦ Θεοῦ τὸν μονογενῆ, τὸν ἐκ τοῦ Πατρὸς γεννηθέντα πρὸ πάντων τῶν αἰώνων· φῶς ἐκ φωτός, Θεὸν ἀληθινὸν ἐκ Θεοῦ ἀληθινοῦ, γεννηθέντα οὐ ποιηθέντα, ὁμοούσιον τῷ Πατρί, δι’ οὗ τὰ πάντα ἐγένετο. Τὸν δι’ ἡμᾶς τοὺς ἀνθρώπους καὶ διὰ τὴν ἡμετέραν σωτηρίαν κατελθόντα ἐκ τῶν οὐρανῶν καὶ σαρκωθέντα ἐκ Πνεύματος Ἁγίου καὶ Μαρίας τῆς Παρθένου καὶ ἐνανθρωπήσαντα. Σταυρωθέντα τε ὑπὲρ ἡμῶν ἐπὶ Ποντίου Πιλάτου, καὶ παθόντα καὶ ταφέντα. Καὶ ἀναστάντα τῇ τρίτῃ ἡμέρα κατὰ τὰς Γραφάς. Καὶ ἀνελθόντα εἰς τοὺς οὐρανοὺς καὶ καθεζόμενον ἐκ δεξιῶν τοῦ Πατρός. Καὶ πάλιν ἐρχόμενον μετὰ δόξης κρῖναι ζῶντας καὶ νεκρούς, οὗ τῆς βασιλείας οὐκ ἔσται τέλος.

Καὶ εἰς τὸ Πνεῦμα τὸ Ἅγιον, τὸ κύριον, τὸ ζωοποιόν, τὸ ἐκ τοῦ Πατρὸς ἐκπορευόμενον, τὸ σὺν Πατρὶ καὶ Υἱῷ συμπροσκυνούμενον καὶ συνδοξαζόμενον, τὸ λαλῆσαν διὰ τῶν προφητῶν. Εἰς μίαν, Ἁγίαν, Καθολικὴν καὶ Ἀποστολικὴν Ἐκκλησίαν. Ὁμολογῶ ἓν βάπτισμα εἰς ἄφεσιν ἁμαρτιῶν. Προσδοκῶ ἀνάστασιν νεκρῶν. Καὶ ζωὴν τοῦ μέλλοντος αἰῶνος. Ἀμήν. »

Traductions françaises

Traduction française du texte liturgique grec utilisée dans la liturgie des communautés orthodoxes francophones :

« Je crois en un seul Dieu, le Père Tout-Puissant, Créateur du ciel et de la terre, et de toutes les choses visibles et invisibles.

Et en un seul Seigneur, Jésus-Christ, Fils Unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles, Lumière de Lumière, Vrai Dieu de Vrai Dieu, engendré, non créé, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait, qui pour nous, hommes, et pour notre salut est descendu des cieux, s’est incarné du Saint-Esprit et de Marie, la Vierge, et s’est fait homme. Il a été crucifié pour nous sous Ponce Pilate, a souffert et a été enseveli ; et il est ressuscité le troisième jour selon les Écritures, et il est monté aux cieux et siège à la droite du Père ; et il reviendra en gloire juger les vivants et les morts ; son règne n’aura point de fin.

Et en l’Esprit Saint, Seigneur, qui donne la vie, qui procède du Père, qui est adoré et glorifié avec le Père et le Fils, qui a parlé par les prophètes. En l’Église, une, sainte, catholique et apostolique. Je confesse un seul baptême en rémission des péchés. J’attends la résurrection des morts, et la vie du siècle à venir. Amen13. »

La traduction officielle en français utilisée dans la liturgie catholique est la suivante :

« Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible.

Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles ; il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu. Engendré, non pas créé, consubstantiel au Père*, et par lui tout a été fait. Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel ; par l’Esprit-Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Écritures, et il monta au ciel ; il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts ; et son règne n’aura pas de fin.

Je crois en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie ; il procède du Père et du Fils. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire ; il a parlé par les prophètes. Je crois en l’Église, une, sainte, catholique et apostolique. Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés. J’attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir. Amen. »

* : Avant 2021, l’ancienne traduction de la liturgie catholique utilisait le terme « de même nature que le Père » à la place de « consubstantiel au Père ».

Usages liturgiques contemporains

Depuis l’édition de 2002 du Missel romain, le symbole des Apôtres peut se substituer au symbole de Nicée-Constantinople. Ce dernier usage était déjà régulier dans les pays francophones depuis plus de vingt ans. La nouvelle traduction du missel romain entrée en vigueur en France en novembre 2021 reprend cependant l’usage du symbole de Nicée, bien que le choix entre les deux textes revienne à l’officiant et que ce dernier continue de se porter le plus souvent sur le symbole des Apôtres, jugé plus simple à mémoriser et moins long à réciter pour les fidèles.

en latin 

« Credo in unum Deum, Patrem omnipoténtem, factόrem cæli et terræ, visibílium όmnium, et invisibílium.
Et in unum Dόminum Iesum Christum, Fílium Dei unigénitum.

Et ex Patre natum ante όmnia sæcula.
Deum de Deo, lumen de lúmine, Deum verum de Deo vero. Genitum, non factum, consubstantiálem Patri : per quem όmnia facta sunt.
Qui propter nos hόmines, et propter nostram salútem descéndit de cælis.
Et incarnátus est de Spíritu Sancto ex María Vírgine : et homo factus est.
Crucifíxus étiam pro nobis : sub Pόntio Piláto passus, et sepúltus est.
Et resurréxit tértia die, secúndum Scriptúras.
Et ascéndit in cælum : sedet ad déxteram Patris.
Et íterum ventúrus est cum glόria iudicáre vivos, et mόrtuos : cuius regni non erit finis.
Et in Spíritum Sanctum, Dόminum, et vivificántem : qui ex Patre, Filiόque procédit.

Qui cum Patre, et Filio simul adorátur, et conglorificátur : qui locútus est per Prophétas.
Et unam, sanctam, cathόlicam et apostόlicam Ecclésiam.

Confíteor unum baptísma in remissiόnem peccatόrum.
Et expécto resurrectiόnem mortuόrum.
Et vitam ventúri sǽculi. Amen.  »

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