Le lendemain de Mardi gras, le Mercredi des Cendres marque l’entrée dans le Carême et le début du cycle pascal. Il peut tomber, selon les années, entre le 4 février et le 10 mars, mais toujours 46 jours avant Pâques. Cette année, la célébration aura lieu le 14 février.
À partir du IVe siècle, le rite du Mercredi des Cendres s’est progressivement développé. Les pécheurs se confessaient et étaient présentés à l’Évêque, puis mis au rang public des pénitents, avant de recevoir l’absolution le Jeudi Saint. Après une imposition des mains et des cendres*, ils étaient renvoyés de la communauté chrétienne comme Adam et Ève du paradis. Il leur était ainsi rappelé que la mort est la conséquence du péché : « Tu es poussière et à la poussière tu retourneras» (Gn 3,19).
Les pénitents vivaient en marge de leur famille et de la communauté chrétienne pendant les quarante jours du Carême. Le sac qu’ils revêtaient et la cendre, dont ils étaient couverts, permettaient de les reconnaître lors des assemblées ou aux portes de l’église où ils étaient relégués. Cette pratique pénitentielle impliquait de s’abstenir de viande, d’alcool, de bain, de se faire couper les cheveux, de se rase et de gérer ses affaires. Cette coutume de se couvrir la tête de cendres, et à l’origine de se revêtir aussi d’un sac, est une ancienne pratique pénitentielle qui remonte au peuple hébreu (Jonas 3, 5-9, Jérémie 6, 26 ; 25 -34 ; Matthieu 11,21).
L’imposition des cendres fût généralisée à tous et instituée par le pape Grégoire Ier, aux alentours de l’an 591.
* rameaux bénis, l’année précédente lors du Dimanche des Rameaux, et brûlés
NB : Le prénom Cendrine, apparu entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle, était donné aux filles nées le jour du Mercredi des Cendres.