Le patrimoine religieux de notre beau pays est impressionnant. Le nombre d’églises et de chapelles, spectaculaire.
En les découvrant, on comprend très vite le sens profond de l’expression « France, Fille aînée de l’Eglise ».
Toute l’année, mais plus particulièrement pendant la période estivale, des bénévoles œuvrent à faire découvrir ces joyaux de notre chrétienté.
Je fais partie de ces privilégiés : Tel un humble Saint Pierre je suis le gardien de la clef de l’église du petit village d’Auzac dans le Lot.
Chaque fois, c’est d’abord l’étonnement qui s’exprime sur le visage de mes visiteurs de passage. Etonnement de voir dans mes mains cette grosse clef qui ouvre la vieille porte de bois ; étonnement de découvrir, dans ce petit village d’une dizaine de feux, ce chœur de pierre qui a traversé plus de dix siècles ; étonnement de découvrir l’édifice conservé dans un si bel état ; étonnement de constater que chaque génération a marqué de son empreinte ce bâtiment d’éternité.
Puis, surgit toujours la même question : « Célèbre-t-on encore dans cette église ? » et devant ma réponse positive, là aussi parait l’étonnement. Oui cette église vit ! Ce n’est pas un musée mais une véritable maison de pierres priantes.
Alors, la surprise passée fait place au recueillement, à cette instant subtil où le petit groupe est happé par les milliers d’âmes qui peuples les voûtes du lieu sacré, dans un silence d’émerveillement.
A ce moment de rencontre intense naît alors la promesse de revenir un jour pour partager, avec d’autres, la beauté et la sérénité des lieux. Et l’engagement est pris de repartir, le cœur léger et joyeux, à la découverte d’autres églises de pierre.
En quittant mes amis d’un jour, je prie pour remercier le Seigneur de ces instants de partage et je me plais à penser que mes vacanciers découvriront – ou redécouvriront – un jour, dans une de ces églises de pierre, une Eglise de chair rayonnante de l’Amour de Jésus Christ.
« Il est très important que de plus en plus de bénévoles s’attachent à ouvrir les églises afin d’y accueillir les touristes et d’assurer en même temps une surveillance discrète des édifices afin d’éviter les vols et les dégradations. Il est désolant de voir certains édifices restaurés et systématiquement fermés. Il est de plus très frustrant lorsque l’on éprouve le besoin de se recueillir dans la maison de Dieu, de trouver porte close.
Alors, ouvrons nos églises !…. »
Bernard et Françoise (Lot)