Par l’Abbé Jean-Paul Aragon
Ce jour-là, dans une maison, au milieu d’une foule, Jésus guérit un homme paralysé. Ce que nous appelons un « miracle » est le signe qu’il est Dieu présent parmi les hommes puisque la guérison est le signe du pardon de Dieu et que « Dieu seul peut pardonner les péchés ».
Quelles sont les réactions des témoins de cette scène extraordinaire ?
Les pharisiens et les scribes voient bien la guérison, mais ils ne reconnaissent pas Jésus pour ce qu’il est parce qu’ils sont aveuglés par leurs idées préconçues sur lesquelles est bâtie leur conception de la religion et de la société.
La foule des anonymes est « frappée de stupeur ». « Nous avons vu aujourd’hui quelque chose d’extraordinaire ! ». Quelques-uns « rendent gloire à Dieu ». Ils ont reconnu qui est Jésus. D’autres se bousculeront encore demain pour espérer voir et approcher le faiseur de miracles…
L’homme qui était paralysé, lui, est désormais debout, relevé (=ressuscité). Il rentre chez lui et rend gloire à Dieu. Sa confiance en Jésus exprimée par la détermination de ses amis a permis à la toute-puissance de l’amour de Dieu d’en faire un homme nouveau.
Et nous qui lisons aujourd’hui cette page d’Evangile… Qui attendons-nous ?
Un dieu qui viendrait conforter nos conceptions de la religion et de la société ?
Un magicien qui viendrait tout arranger dans notre vie et notre monde ?
Le Dieu qui vient nous relever, nous libérer de nos liens les plus profonds et les plus forts : le manque d’amour ?
Verset de l’acclamation de l’Evangile :
« Il va venir le Roi, le maître de la terre. Il ôtera nos liens, il nous délivrera. Alleluia ! »