Est-ce que les archives ont de l’avenir ?

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Publié le 19 janvier 2018

Évidemment que oui. Pour en être convaincu, il suffit de voir combien les réseaux sociaux, entreprises et autres groupes sont à l’affut de l’information. Il n’a jamais été aussi important dans la société, dans les entreprises, de veiller sur le devenir des données, de leur création à leur destruction. Et pourtant, les archives constitués par ces informations sont loin d’être une évidence pour tous. 
 

L’archivage est tout sauf obsolète. Alors que deux courants, observables, viennent le contredire. Ils menacent la mémoire morte et la mémoire vivante, non des ordinateurs, mais des chrétiens. Le premier courant, superficiel, est l’attitude qui délaisse aux autres le soin de la mémoire, comme s’il existait un « cloud » automatique de la mémoire collective. Le deuxième courant passe chez les boulimiques de l’information, qui sont prêts à tout capturer sur leurs écrans, smartphones, ordinateurs ou plus simplement qui empilent dans leurs bibliothèques, livres, archives et dossier à thème.

Sans se laisser absorber par cet étau moral, rappelons que l’Eglise catholique est sans doute le corps social qui tient un record de longévité, transmettant un héritage que nos contemporains sont en droit de connaître. En manifestant son originalité, passé et présent, elle conserve une place unique, elle possède une valeur ajoutée car elle « présente » un Dieu vivant, incarné et ressuscité. Et elle peut témoigner de sa foi aussi par ses archives. Par exemple, avec les archives diocésaines, les archives vaticanes www.archiviosegretovaticano.va/content/archiviosegretovaticano/it.html .
 

Dans ce flux de l’histoire, on perçoit que l’archivage est un outil qui aide à rendre au passé une place, ou donne au présent une mesure humaine. Car archiver, c’est avoir le geste qui conduit à mettre en sécurité les documents ou données qui engagent dans la durée, avec « une règle de vie », leur qualité, leur stockage, leur pérennisation, leur accès ou leur destruction, au mieux des intérêts de tous. On disait autrefois « classer aux archives », c’est-à-dire transférer délibérément les documents importants dans un lieu sécurisé, pour s’y référer plus tard, à titre de preuve et de mémoire. L’archivage continue, trier, classer, conserver et apporte un témoignage de l’espérance des chrétiens qui est dans le Christ, aujourd’hui comme hier.

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