Etienne, qui porte un nom grec (Stephanos, le couronné), apparaît parmi les disciples des apôtres dans la première communauté chrétienne de Jérusalem. Quand des disputes (ce sont les premières mais, hélas pas les dernières dans l’histoire de l’Église) s’élèvent au sujet des veuves hellénistes et des veuves juives, on pense tout de suite à lui et il devient le premier des sept diacres chargés du service des tables. Il s’en acquitte à merveille sans pour autant se trouver exclu du service de la Parole.
Ce n’est pas en effet pour son service de charité qu’il est arrêté mais bien pour avoir, devant des représentants de la synagogue des Affranchis, proclamé avec sagesse l’Evangile de Jésus, le Christ. On le conduit devant le sanhédrin. Il parle. On l’écoute longuement sans l’interrompre. Toute la prédication des apôtres défile dans son discours qui se termine par une vision divine : « Je vois les cieux ouverts et le Fils de l’Homme debout à la droite de Dieu. »
C’en est trop. On se saisit de lui, on l’entraîne, on le lapide sous les yeux d’un certain Saul. Etienne, premier martyr, meurt comme son Maître, pardonnant et s’abandonnant entre les mains du Père. Il est le premier martyr et, de ce grain tombé en terre, le premier fruit sera la conversion de Saul sur le chemin de Damas, pour qui le ciel s’est ouvert aussi. Paul en fut aveuglé parce qu’il n’avait pas encore reçu la grâce du baptême.
Source : Église catholique en France