Du 3 au 5 novembre le rassemblement des Ancolies a eu lieu à Lourdes. Il a aussi été l’occasion de fêter les 40 ans de l’Association nationale
des chanteurs et chorales liturgiques (Ancoli). Par Anne Decours de Moissac.
Bon ! Chanter, c’est d’accord ; pour le Seigneur, mieux encore ! À Lourdes ? normal ! Mais à 5 000 choristes ?!? « Qu’allais-je donc faire dans cette galère ? »
Pour mes premières Ancolies, tout était très bien organisé : l’hôtel était tout près du sanctuaire et l’accueil très satisfaisant. « Nous partîmes à cinq et en covoiturage et par un prompt renfort, nous nous vîmes cinq mille en arrivant au port ».
Une fois passée la première veillée d’anniversaire – 40 ans d’Ancoli obligent—veillée au demeurant un peu décevante, nous nous sommes dirigées vers la grotte en pleine nuit, certaines d’y trouver ce pourquoi nous étions parties : la prière dans l’espérance et l’amour de notre Mère du Ciel.
Dès le lendemain, le rythme fut dense : les répétitions et les célébrations se suivaient pour notre plus grand bonheur. Nous avons eu la chance de découvrir trois chefs formidables, venus du Puy-en-Velay, de Lyon et de Montpellier, qui nous consolaient un peu de l’absence de notre chef Anne-Marie Pouillon. Malgré tout le travail fait lors de notre dernière répétition à Bellissen, il restait beaucoup de détails à régler en grand chœur complet.
L’attention soutenue et la concentration furent largement compensées et récompensées par l’écoute des autres pupitres et le travail des voix croisées : alti, soprani, ténors, basses. Quelle vibration de tout notre corps d’entendre en particulier ce pupitre de basses.
Déjà, nos voix étaient tendues vers le sommet de la Messe du dimanche après-midi. Et c’est bien là, comme l’a rappelé Monseigneur de Metz-Noblat dans son homélie, que se trouve le cœur/chœur et la source de notre vocation : chanter pour louer et rendre grâce à Dieu, pour émouvoir et entrainer dans la prière l’assemblée. A son initiative, nous avons prononcé ou renouvelé la promesse de notre engagement de chœur et choristes liturgiques.
Dès lors, tout était léger : le nombre, la foule, le froid et même un genou récalcitrant n’ont pas eu raison de notre enthousiasme. Nous étions cinq à parler et à rire dans la voiture ; nous étions cinq mille à chanter !
Puissent les graines semées par le travail et dans la prière fleurir en autant de grâces sur chacun des participants : évêques, prêtres, musiciens, choristes, enfants, solistes et chefs- présent et absents.
Que sainte Cécile nous accompagne dans le travail des chants et les missions qui nous seront confiées par notre Évêque pour le service de Dieu et de nos frères !